Comment évoluent les assurances de la protection vers la prévention ?
Entièrement organisé en ligne le 24 novembre dernier, le Digital Finance Summit 2020 était consacré à la digitalisation dans le secteur financier et des assurances. Vivium y a naturellement pris part, comme partenaire de choix et catalyseur de la digitalisation dans le monde du courtage. Patrick Schoofs du Groupe P&V, dont Vivium fait partie, y a expliqué notre façon d’évoluer de la protection vers la prévention des risques.
Le thème du Digital Finance Summit 2020 était « The world after … », vu la période inédite que nous vivons et dans laquelle travaillons tous aujourd’hui. Comment la finance digitale peut-elle rendre le monde plus flexible et plus résilient, et offrir aux nouveaux utilisateurs un accès à des services financiers ? Quelles sont les possibilités offertes par l’introduction de l’euro digital ?
De nombreux orateurs ont donné des réponses passionnantes à ces questions. Ils se sont aussi penchés plus en détail sur les dernières évolutions technologiques et – bien entendu – sur la digitalisation dans le monde des banques et des assurances. Patrick Schoofs, responsable Business Development et Marketing Non-Life au sein du Groupe P&V dont Vivium fait partie, a abordé nos nouvelles manière de vivre et de travailler, et la réponse des produits d’assurance de Vivium.
Travailler et vivre autrement
« D’une part, selon des études antérieures à l’arrivée du COVID-19, en Belgique, par rapport à 2011, le nombre d’embouteillages atteignant 100 kilomètres a augmenté de 80% et celui d’embouteillages atteignant 400 kilomètres de 800% », explique Patrick Schoofs. « Avec les conséquences que cela implique pour notre économie et notre santé. »
« D’autre part, nous travaillons de plus en plus depuis notre domicile. D’après nos données clients, les gens se déplacent un peu moins et autrement, et la crise sanitaire accélère encore ces tendances. Télétravail et achats en ligne en hausse, report ou annulation de l’achat d’une voiture. Nous n’avons jamais vendu autant de camionnettes de livraison et de vélos. »
En outre, les attentes des clients évoluent. « Aujourd’hui, la sécurité est très importante, tout comme le prix et la durabilité. »
Mieux vaut prévenir que guérir
Pour répondre à ces évolutions et aux attentes des clients, « nos solutions doivent être prêtes pour répondre à la mobilité verte et aux déplacements multimodaux, en tenant compte de la sensibilité de nos clients aux prix. En même temps, en notre qualité de partenaire, nous tenons à privilégier des aspects essentiels pour eux, notamment en matière de prévention et de sécurité. »
« Nous avons notamment récemment conclu un partenariat avec Liberty Rider, une app liée à notre assurance moto. Vous pouvez y introduire un itinéraire à moto que vos proches restés à la maison peuvent suivre en direct. L’app sert également de GPS aux motards, et les avertit par exemple de la présence de virages dangereux. En cas d’accident, elle nous en informe automatiquement. Nous prenons contact avec le conducteur et appelons les services de secours si nécessaire. Ce qui nous a permis de sauver deux vies ces derniers mois. »
Pour mettre au point son assurance vélo, Vivium s’est concentrée aussi sur la prévention et la sécurité. « Pour cela, nous avons conclu plusieurs partenariats. D’abord avec Hexlox, qui propose des solutions innovantes pour protéger toutes les pièces du vélo contre le vol. Ensuite, nous collaborons avec Proviz, un fournisseur de vêtements et d’accessoires de vélo avec éléments réfléchissants et couleurs fluo. Enfin, nous apportons une contribution financière au Fietsersbond, pour chaque client qui n’a pas introduit de sinistre pendant 12 mois consécutifs. Nous l’encourageons à utiliser son vélo en toute sécurité, et l’organisation peut développer des solutions de mobilité douce pour vous permettre de vous déplacer en totale autonomie. Prochainement, nous prévoyons un partenariat portant sur des casques avec détection de chute. »
La force des données comme base solide
On peut limiter et éviter les risques de différentes manières. « Selon l’ONU, près de 70% de la population mondiale habitera en zone urbanisée d’ici 2050. Les villes sont actuellement mieux gérées et plus efficacement, notamment en ce qui concerne la qualité de l’air, les flux de personnes, les déchets et l’énergie », poursuit Bjorn Cumps de la Vlerick Business School.
La technologie y tient un rôle crucial, au niveau des capteurs dans l’éclairage public, des types de voitures, etc. Elle fournit de nombreuses données, qui peuvent non seulement aider les assureurs à mieux comprendre leurs clients et à traiter les sinistres éventuels, mais aussi à surveiller, réduire et prévenir les risques en temps réel, en respectant la vie privée.
Même digitaux, les conseils restent essentiels
Les assurances vont-elles plus ou moins se digitaliser ? « Nous constatons que la relation face to face avec le conseiller reste extrêmement importante au moment de l’achat », explique Patrick Schoofs. « Une étude récente du cabinet de conseil Roland Berger, révèle que seuls 10% des Européens veulent acheter une assurance exclusivement online. Majoritairement, ils demandent toujours à être conseillés personnellement avant l’achat. »
Selon les chiffres de Capgemini et Efma, et même si Vivium ne le constate pas encore sur le marché, si aujourd’hui, les clients s’informent via tous les canaux possibles, ils cherchent aussi davantage de services et de produits personnalisés, comme les assurances à la demande ou les polices basées sur l’utilisation. Par contre, ce qui est très clair, et qui est confirmé par les chiffres, c’est que les clients sont plus sensibles à la prévention. Nous y travaillons donc beaucoup.